Marine Le Pen : entre ultra puissance des juges et échec de dédiabolisation
L’affaire Marine Le Pen vient de le confirmer une fois de plus : la justice n’est plus un outil de droit, mais bien une arme politique aux mains du système. En rendant inéligible la candidate du RN pour 2027 avec exécution provisoire, les juges ont décidé, en toute impunité, qui pouvait ou ne pouvait pas concourir à l’élection présidentielle.
Néanmoins, nous ne tombons pas dans le piège de l’indignation naïve : la république gouverne mal mais se défend bien.
La condamnation de Marine Le Pen, loin d’être un dysfonctionnement, est l’aboutissement logique d’un système qui verrouille l’accès au pouvoir à ceux qui voudraient réellement le changer ou qui s’opposent au pouvoir en place.
Mais plus encore, cet épisode signe l’échec définitif de la stratégie de dédiabolisation. Des années à chercher la respectabilité, à se soumettre aux règles du jeu imposées par l’ennemi, pour finalement être balayée d’un revers de main par la machine judiciaire. Marine Le Pen rêvait d’intégrer le système, elle en est finalement exclue sèchement.
Il est temps d’en tirer des conclusions. L’électoralisme seul est une impasse. Tant que nous jouerons sur le terrain de nos adversaires, avec leurs règles et sous leur contrôle, nous serons condamnés à l’échec.
L’alternative doit se construire ailleurs, dans nos cercles, nos structures, nos réseaux, loin des mirages institutionnels.
Enfin, cette situation est une leçon pour tous ceux qui, au sein du camp national, ont cru que l’adoucissement du discours et les concessions mèneraient à la sympathie du camp adverse.
Le temps perdu ne se rattrape pas, mais l’avenir nous appartient si nous choisissons enfin d’écrire nos propres règles. Il est temps d’arrêter de demander une place à la table et de bâtir notre propre voie, loin des illusions électorales et d’un système à bout de souffle.